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Panelbericht: Schauplätze des Wandels. Museen als Gegenstand vergleichender und transnationaler historischer Forschung

Autor / Autorin des Berichts: 
Carolin Foehr, Universität Freiburg



Zitierweise: Foehr, Carolin: Panelbericht: Schauplätze des Wandels. Museen als Gegenstand vergleichender und transnationaler historischer Forschung, infoclio.ch Tagungsberichte, 2013. Online: infoclio.ch, <http://dx.doi.org/10.13098/infoclio.ch-tb-0048>, Stand:


Verantwortung: Anja Früh
Referentinnen: Andrea Brait / Sarah Czerney / Audrey Doyen / Serge Reubi

Die Panelverantwortliche ANJA FRÜH stellt in der Einführung die aufstrebende Museumsanalyse in den Vordergrund, welche darauf zielt, einzelne Museen als kulturelle Phänomene mehrdimensional und mit Blick auf transnational und global ausgerichteten gesellschaftlichen Prozesse hin zu untersuchen.[1]

Le panel est divisé en deux parties thématiques, la première s’intéressant en particulier aux pratiques de collection, d’acquisition et de réseautage des musées d’ethnographie suisses de la première partie du 20e siècle.

Se basant sur l’hypothèse de H. Glenn Penny[2] selon laquelle les musées d’ethnographie (allemands) remplissent une fonction de « city-building », SERGE REUBI analyse l’émergence et l’ancrage à la fois local et transnational des musées d’ethnographie suisses au début du 20e siècle. Ainsi, ce nouveau type de musée a pour enjeu d’obtenir le soutien à la fois des autorités locales et des mécènes, souvent à la tête de fortunes fondées sur le commerce international. Parallèlement, il met en avant une concurrence entre les villes de taille modeste qui cherchent à s’inscrire dans le mouvement de modernité véhiculé par la science ethnographique naissante. Surgissant dans des cantons avec une tradition politique libérale ouverte vers l’extérieur (Genève, Neuchâtel, Bâle), les musées s’appuient dès leur fondation sur trois réseaux transnationaux : les missionnaires, les commerciaux et industriels, enfin les savants. Ceux-ci permettent également aux musées, une fois implantés, de se doter de nouvelles collections d’une part, de normes muséologiques transnationales promouvant des modes de fonctionnement communs d’autre part. L’ancrage urbain et local constitue un deuxième facteur nécessaire à la pérennité d’un musée d’ethnographie. Il témoigne de l’inscription des promoteurs dans les cercles d’élites, ou du moins de leur capacité à les stimuler efficacement. En concurrence permanente avec d’autres acteurs culturels ou d’utilité publique, le musée se doit en effet de souligner ses attraits particuliers (fonction éducative, utilité pour le commerce, concurrence d’autres villes).

S’intéressant au cas du musée d’ethnographie de Genève en particulier, AUDREY DOYEN expose ensuite les critères influençant le processus décisionnel d’acquisition d’objets ainsi que leur portée locale et transnationale. L’acquisition de plusieurs statues à clous par le directeur du musée Eugène Pittard, dans les années 1920 à 1935, sert d’exemple concret et illustre en même temps le potentiel de tension lorsque l’avis personnel du directeur est confronté aux objectifs plus larges du musée. Doyen distingue trois critères selon lesquels Pittard choisit les objets à acquérir : premièrement, l’achat de statues à clous répond à un effet de mode, dont fait partie la « black culture » développée dans les années 1920 notamment en France voisine. Deuxièmement, les collections rassemblées servent comme support à la recherche scientifique. Le musée d’ethnographie se positionne ainsi en tant que centre des connaissances ethnographiques, d’autant plus que cette discipline n’est encore qu’à ses débuts dans la sphère universitaire. Enfin, le dernier critère est celui de la légitimation du musée lui-même, que ce soit au niveau local (attirer le public et satisfaire les autorités) qu’au niveau international (se positionner par rapport aux musées concurrents). Doyen rejoint ici les propos de Reubi concernant l’importance et l’impact des réseaux à la fois locaux et transnationaux.

S’ensuit une discussion avec le public, qui questionne avant tout les facteurs de succès et de légitimation des musées d’ethnographie suisses durant la première moitié du 20e siècle. Ainsi sont abordés la fonction pédagogique et scientifique des musées, l’importance du public et des entrées, ainsi que le soutien financier par les autorités publiques. A ce propos, Serge Reubi remarque qu’une scission s’est manifestée dans les années 1920, qui se traduit par un effacement des mécènes traditionnels, dû notamment à la crise économique.

Der zweite Teil des Panels befasst sich mit neueren Geschichtsmuseen und ihrer beanspruchten, aber auch kritisierten europäischen und/oder transnationalen Ausrichtung. ANDREA BRAIT richtet in ihrem Vortrag den Blick auf die Widersprüche, welche solche Projekte unter Historikern und in der öffentlich-medialen Welt in Österreich (Umsetzung des Deutschen Historischen Museums in Berlin) und Belgien (Haus der Europäischen Geschichte in Brüssel) ausgelöst haben. Zu Beginn der Konzipierung des Deutschen Historischen Museums in Berlin in den 1980er Jahren wehrten sich namhafte österreichische Geschichtsforscher gegen eine „Vereinnahmung Österreichs durch die deutsche Geschichte“. Dies ist auf die umstrittene These des Historikers Karl Dietrich Erdmann zurückzuführen, der Ende der 1970er Jahre die deutsche Geschichte nach Ende des Zweiten Weltkriegs als „eine Geschichte dreier Staaten, zweier Nationen und eines Volkes“ beschreibt. Dass das nationalstaatliche Geschichtsverständnis auch heute noch stark in den Köpfen verankert ist, zeigt das zweite Beispiel des Hauses der europäischen Geschichte in Brüssel, welche 2014 eröffnet werden soll. Obwohl festgehalten wurde, dass dieser „Ort der Erinnerung und der Zukunft“ nicht die Summe nationaler oder regionaler Geschichte darstellen soll, erhoben sich kritische Stimmen, die national geprägte geschichtliche Aspekte (etwa der polnische Widerstand gegen das NS-Regime) vermissten.

Auch SARAH CZERNEY stellt im abschliessenden Vortrag die weiter bestehende Dominanz des nationalstaatlichen Narrativs in Museen fest. Indem sie die historische Diskursanalyse mit medienwissenschaftlichen Ansätzen verbindet, untersucht sie allerdings nicht, inwieweit Museum national oder transnational ausgerichtet sind. Hingegen sieht Czerney die Museen selbst als Subjekte an, deren Aufgabe nicht nur im Sammeln und Ausstellen geschichtsrelevanter Objekte besteht, sondern welche Geschichte selbst kreieren. Im Fallbeispiel des Deutschen Historischen Museums in Berlin unterstreicht Czerney mehrere Faktoren, mittels welcher Medien der nationalstaatliche Rahmen durchbrochen und transnationale Geschichte erzählt wird: Etwa anhand von Texten auf Lichttafeln, Landkarten sowie ausgestellten Objekten, wobei diese allerdings einer zusätzlichen örtlichen und zeitlichen Einbindung benötigen, um für die jeweilige Epoche aussagekräftig zu sein. Jene als original und authentisch inszenierte Objekte unterscheiden die museale Geschichtsschreibung grundlegend von anderen diskursschaffenden Medien (Bücher, Filme). Hingegen stellt die Forscherin fest, dass im Deutschen Historischen Museum eben nicht solche Ausstellungsobjekte, sondern eine Kombination anderer Medien (z.B. Statistiken, Landkarten und Touch-Screens) genutzt wird, um transnationale Geschichte zu vermitteln und damit zu konstruieren. Es bleibt nun zu untersuchen, so Czerney zum Abschluss, wie diese neuen medialen Konfigurationen das, was in Museen als Geschichte angesehen wird, verändern.

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[1] Baur, Joachim (Hg.), Museumsanalyse. Methoden und Konturen eines neuen Forschungsfeldes (2010).
[2] Penny, Glenn, Objects of culture : ethnology and ethnographic museums in Imperial Germany (2002).


Panelübersicht:

Serge Reubi: Les donateurs de collections aux musées ethnographiques suisses, témoins de l'inscription de la Suisse dans un monde globalisé

Audrey Doyen: Musée et marché : la relation entre le Musée d’Ethnographie de Genève et les marchands au début du 20e siècle.

Sarah Czerney: From national to European: Museums as media of transnational historiography?

Andrea Brait: Zur Überwindung des nationalen Blicks im Museum. Zu den Debatten um "Nationalmuseen" und Museen zur europäischen Geschichte am Ende des 20. und zu Beginn des 21. Jahrhunderts

Evènement: 
3. Schweizerische Geschichtstage 2013
Organisé par: 
Departement für Historische Wissenschaften der Universität Freiburg / Schweizerische Gesellschaft für Geschichte (SGG)
Date de l'événement: 
08.02.2013
Lieu: 
Fribourg
Report type: 
Conference